Quels changements pour le crédit d’impôt « services à la personne »?
Le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) a récemment suggéré une révision substantielle du taux du crédit d’impôt dédié aux ‘services à la personne’. Cette proposition vise à le réduire à 40%, excluant les frais liés à la garde d’enfants et à la dépendance.
Si cette recommandation est adoptée, l’État pourrait réaliser une économie significative, estimée à 770 millions d’euros. Actuellement, ce mécanisme fiscal coûte environ 5,9 milliards d’euros à l’État, bénéficiant majoritairement aux ménages les plus aisés.
Impact de la réduction proposée sur les contribuables
Une diminution du taux de crédit d’impôt pour les services à la personne pourrait réaligner les avantages fiscaux en faveur d’une distribution plus équitable. Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes et du CPO, insiste sur la nécessité de garantir l’égalité devant l’impôt pour maintenir le consentement fiscal.
Cette réforme pourrait donc modifier considérablement la dynamique des aides fiscales en France, poussant les ménages à reconsidérer leur dépendance à ces services subventionnés.
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Autres réductions d’impôt également scrutées
Le rapport du CPO ne se limite pas au crédit d’impôt pour les services à la personne. Il critique également la réduction d’impôt pour frais de scolarité, jugée non incitative et disproportionnée par rapport aux dépenses réelles des familles pour l’éducation.
« La comparaison des montants avec ceux de l’allocation de rentrée scolaire et des bourses étudiantes montre qu’il s’agit pour les ménages d’une aide symbolique et redondante avec celles-ci. »
Quid de la réduction d’impôt liée aux dons?
La réduction d’impôt pour les dons est également remise en question. Le CPO propose de réduire le taux actuel de 66% à 50%, bien que le taux de 75% pour les dons envers les organismes aidant les personnes en difficulté serait maintenu.
Cette révision pourrait affecter la générosité des contribuables, potentiellement réduisant les ressources disponibles pour les organisations caritatives qui dépendent fortement de cette forme de soutien financier.
- Examen du crédit d’impôt « services à la personne ».
- Économie estimée à 770 millions d’euros.
- Impact sur les ménages aisés majoritairement bénéficiaires.
- Questionnement sur l’efficacité des réductions pour frais de scolarité.
- Proposition de réduction du taux de crédit pour les dons.
En résumé, les changements proposés par le CPO pourraient transformer significativement le paysage fiscal français, en mettant l’accent sur une plus grande équité et en recalibrant les incitations pour mieux aligner les avantages fiscaux avec les objectifs sociaux de l’État.
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